Transitionner en contexte québécois

Jeunes post-pubertaires (14 ans et plus)

Des adolescent.e.s en milieu ou en fin de puberté peuvent également bénéficier de la prise de bloqueurs de puberté pour prévenir la poursuite du développement de caractéristiques sexuelles secondaires, comme le développement des seins, la croissance des organes génitaux et la mue de la voix. Les bloqueurs peuvent également être utilisés pour cesser les menstruations. 

Historiquement, l’âge de 16 ans était vu comme l’âge minimal pour le début de l’hormonothérapie. Or, l’attente de cet âge, particulièrement pour un.e jeune ayant transitionné socialement ou prenant des bloqueurs de puberté depuis plusieurs années, peut causer plusieurs problèmes. Entre autres, les bloqueurs de puberté peuvent avoir des impacts négatifs sur la santé osseuse s’ils sont pris pendant une très longue période. De plus, une puberté mise sur pause pendant longtemps, pour un.e jeune qui est prêt.e à passer à une autre étape, peut entraîner un sentiment de décalage avec les pairs cisgenres qui vivent leur puberté. 

Le traitement doit donc être adapté à chaque jeune, mais l’hormonothérapie dite féminisante ou masculinisante peut être amorcée dès que le jeune est prêt.e à prendre cette décision et capable de fournir un consentement éclairé. Cela peut être le cas dès l’âge de 14 ans, avec le consentement des parents ou tuteur.ice.s légaux. Le traitement commence par une faible dose de testostérone ou d’estradiol, seule ou en conjonction avec des bloqueurs de puberté, qui est par la suite augmentée pour atteindre des taux ciblés ou les effets désirés.

Certain.e.s jeunes, particulièrement les jeunes non-binaires, peuvent continuer d’affirmer une identité de genre qui ne correspond pas à leur sexe assigné à la naissance, mais ne pas désirer pour autant amorcer une hormonothérapie après l’arrêt de la prise de bloqueurs de puberté. Dans ce cas, une approche individualisée doit être adoptée pour évaluer les besoins du jeune. Des alternatives comme les méthodes contraceptives comportant des progestatifs, dont le Depo-Provera, la pilule contraceptive à base de progestérone et le stérilet hormonal, peuvent être considérées pour un.e jeune dont la principale source de dysphorie sont ses menstruations. D’autres jeunes pourraient avoir besoin d’une chirurgie, par exemple une mastectomie, avant de se sentir à l’aise de cesser les bloqueurs de puberté. 

Exemples de parcours de transition médicale pour des jeunes trans